[Court-métrage post apo] CTIÑ
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[Court-métrage post apo] CTIÑ
Salut les fous, dans mon cinoche, le Balzac, le samedi 2 avril à midi sur entrée libre, il y aura la projection de CTIÑ, Drame horifique et burlesque de Cyrille Drevon. Enjoy
trailer ==>http://vimeo.com/20560021
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Dernière édition par Janet Vice le Lun 4 Avr - 13:26, édité 1 fois (Raison : titrage)
Parallaxe- Messages : 48
Date d'inscription : 03/03/2011
Localisation : Abri 13
Re: [Court-métrage post apo] CTIÑ
On vient ça à l'air beaucoup trop fou pour qu'on rate ça, c'est dans paris?
Re: [Court-métrage post apo] CTIÑ
Alors j'ai lu sur l'évènement facebook, que oui c'est sur Paris, et donc avec Epoque à priori on vient !!
Re: [Court-métrage post apo] CTIÑ
\o/
Pour la petite histoire, c'est le ciné où je bosse, je faisait une matinée, et des Grands Malades venait faire des essais avec le projecteur numérique pour voir ce que leur film donnait.
Je suis au bar (vous comprendrez quand vous verrez la configuration du hall) et j'entends des bruits strange provenant de la salle 1...
Je rentre... commence à regarder un morceau du film......OUAH PUTAIN ça à l'air complétement déjanté !! rien à voir avec notre programmation habituel.
Du coup, je tchatche le réal, sympathise avec lui et lui propose de faire de la com puisque c'est pas souvent qu'on voit des perles comme ce long métrage, surtout dans un cinéma "Art et Essai de luxe sur les champs m'voyez"
Pour la petite histoire, c'est le ciné où je bosse, je faisait une matinée, et des Grands Malades venait faire des essais avec le projecteur numérique pour voir ce que leur film donnait.
Je suis au bar (vous comprendrez quand vous verrez la configuration du hall) et j'entends des bruits strange provenant de la salle 1...
Je rentre... commence à regarder un morceau du film......OUAH PUTAIN ça à l'air complétement déjanté !! rien à voir avec notre programmation habituel.
Du coup, je tchatche le réal, sympathise avec lui et lui propose de faire de la com puisque c'est pas souvent qu'on voit des perles comme ce long métrage, surtout dans un cinéma "Art et Essai de luxe sur les champs m'voyez"
Parallaxe- Messages : 48
Date d'inscription : 03/03/2011
Localisation : Abri 13
Re: [Court-métrage post apo] CTIÑ
Moi je trouve que ça pourrait carrément cadrer avec Hurlance, après faut voir si y'a moyen d'approcher le réal' ou quelqu'un de l'équipe pour lui en parler à la projection, et voir aussi si San trouve que c'est une bonne idée !
Re: [Court-métrage post apo] CTIÑ
Moi je pense qu'entre Parallaxe, San et nous deux Janet, ya carrément matière à faire des choses dans le ciné underground c'est clair.
Re: [Court-métrage post apo] CTIÑ
oui oui, le réalisateur seras là, je vous le présenterais, il est cool !
Parallaxe- Messages : 48
Date d'inscription : 03/03/2011
Localisation : Abri 13
Re: [Court-métrage post apo] CTIÑ
En effet, excellent petit court métrage que ce CTIЙ ! au nom imprononçable pour les non-ukrainophones ! Décors, costumes, maquillages et étalonnage irréprochables, excellente photographie en somme, et excellent montage. On ne s'étonne pas quand le réalisateur cite Jeunet et Caro comme références. Le choix-même des acteurs, sans parler de l'esthétique générale du film, de son ambiance visuelle et sonore, transpirent de ces inspirations sans toutefois n'être qu'une pâle copie de ces maîtres. Belle performance de l'acteur principal (je n'ai pas le nom). On retrouve aussi, je trouve, un peu d'Eisenstein en terme de traitement de l'image et du son. Le film est quasi-muet, et les comédiens hyper-expressifs. Leurs maquillages grossissent leurs traits à la manière des vieux films primitifs des années 1900, les expressions sont figées par les gros plans.
En terme de scénario, diptyque intéressant des deux parties du film. J'évoquerai juste qu'on se situe en pleine post-catastrophe de Tchernobyl et qu'un savant fou resté sur place fait des expériences sur les humains. Comme l'évoquait le réal durant la projection, c'est en quelques sortes le mythe de Frankenstein revisité, mais je n'en dirai pas plus. J'ai personnellement été un peu frustrée à la fin du film, j'ai ressenti une sorte de manque en terme de contenu scénaristique. Je n'ai pas été étonnée en apprenant qu'une partie du film n'avait pas pu être tournée faute de moyens et qu'il avait fallu le boucler avec ce qu'ils avaient eu le temps de filmer. Malgré tout, le film se tient, le montage imbrique les éléments dans un tout cohérent. Une montée progressive dans la folie et dans la dégénérescence, puis une piste d'explication sur la symbolique du miroir.
La scène du souper est vraiment admirable. Hyper marquante, à tous les niveaux. Sorte de Grande Bouffe des morts vivants dans un décors baroque à la Tim Burton. Un souper radioactif, avec une soupe d'un vert douteux. Les personnages sont traités comme des marionnettes et se déshumanisent au cours du repas. La dégénérescence dont je parlais précédemment est vraiment palpable à travers l'incohérence de plus en plus appuyée des gestes des comédiens, les nécroses qui apparaissent progressivement et l'accélération dans l'enchaînement des plans. Les intentions de réalisation fonctionnent très bien ici. En revanche, ce qui fonctionne un peu moins bien à mon sens, ce sont les caractéristiques de chaque personnage. En effet, chaque personnage est censé fonctionner sur un principe humain, une caractéristique spécifique à l'Homme. Si cela fonctionne très bien pour la parole et les émotions, c'est en revanche beaucoup plus obscure sur le traitement du mouvement et des expressions du visage (pourquoi par exemple, avoir mis un cache-oeil sur le personnage censé incarner les expressions ? Cela désert la performance car il cache une partie du visage ; le regard est obstrué alors qu'il constitue l'élément essentiel de l'expression humaine). Ceci dit, ce n'est pas très important et ça ne gâche pas l'ensemble, même si c'est vrai que ça aurait pu être encore plus fou si tous ces effets, tous ces petits détails, avaient fonctionnés.
Qu'ajouter ? J'ai passé un excellent moment, et le quart d'heure passe extrêmement vite. Ca fait du bien de voir des créations françaises aussi inspirées et aussi bien réalisées. Je ne sais pas trop où est-ce qu'ils comptent le reprojeter ou s'ils vendent des dvds, mais ça vaut le coup de se renseigner.
Allez le voir !
En terme de scénario, diptyque intéressant des deux parties du film. J'évoquerai juste qu'on se situe en pleine post-catastrophe de Tchernobyl et qu'un savant fou resté sur place fait des expériences sur les humains. Comme l'évoquait le réal durant la projection, c'est en quelques sortes le mythe de Frankenstein revisité, mais je n'en dirai pas plus. J'ai personnellement été un peu frustrée à la fin du film, j'ai ressenti une sorte de manque en terme de contenu scénaristique. Je n'ai pas été étonnée en apprenant qu'une partie du film n'avait pas pu être tournée faute de moyens et qu'il avait fallu le boucler avec ce qu'ils avaient eu le temps de filmer. Malgré tout, le film se tient, le montage imbrique les éléments dans un tout cohérent. Une montée progressive dans la folie et dans la dégénérescence, puis une piste d'explication sur la symbolique du miroir.
La scène du souper est vraiment admirable. Hyper marquante, à tous les niveaux. Sorte de Grande Bouffe des morts vivants dans un décors baroque à la Tim Burton. Un souper radioactif, avec une soupe d'un vert douteux. Les personnages sont traités comme des marionnettes et se déshumanisent au cours du repas. La dégénérescence dont je parlais précédemment est vraiment palpable à travers l'incohérence de plus en plus appuyée des gestes des comédiens, les nécroses qui apparaissent progressivement et l'accélération dans l'enchaînement des plans. Les intentions de réalisation fonctionnent très bien ici. En revanche, ce qui fonctionne un peu moins bien à mon sens, ce sont les caractéristiques de chaque personnage. En effet, chaque personnage est censé fonctionner sur un principe humain, une caractéristique spécifique à l'Homme. Si cela fonctionne très bien pour la parole et les émotions, c'est en revanche beaucoup plus obscure sur le traitement du mouvement et des expressions du visage (pourquoi par exemple, avoir mis un cache-oeil sur le personnage censé incarner les expressions ? Cela désert la performance car il cache une partie du visage ; le regard est obstrué alors qu'il constitue l'élément essentiel de l'expression humaine). Ceci dit, ce n'est pas très important et ça ne gâche pas l'ensemble, même si c'est vrai que ça aurait pu être encore plus fou si tous ces effets, tous ces petits détails, avaient fonctionnés.
Qu'ajouter ? J'ai passé un excellent moment, et le quart d'heure passe extrêmement vite. Ca fait du bien de voir des créations françaises aussi inspirées et aussi bien réalisées. Je ne sais pas trop où est-ce qu'ils comptent le reprojeter ou s'ils vendent des dvds, mais ça vaut le coup de se renseigner.
Allez le voir !
Re: [Court-métrage post apo] CTIÑ
Le film est normalement toujours dans le serveur et j'ai encore les clefs du balzac, une "visite" nocturne est donc envisageable *toussotte*
If you know what I mean.
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Parallaxe- Messages : 48
Date d'inscription : 03/03/2011
Localisation : Abri 13
Re: [Court-métrage post apo] CTIÑ
Je vais glaner d'autres courts métrages dans les différents ciné ou je taf en ce moment, en général ils sont dépourvus de clefs de cryptage, et je vais organiser ça avant cet été si possible. Tout en sachant qu'il y a une copie argentique d' Hana Bi au Balzac...
Parallaxe- Messages : 48
Date d'inscription : 03/03/2011
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